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mercredi, 15 avril 2009

À la russe

La directrice du réputé centre de psychiatrie Serbski, à Moscou, est fière de ses compatriotes. Le Dr Tatiana Dmitrieva estime en effet que les Russes résistent mieux à la crise que les occidentaux. <<Selon les chiffres officiels, le nombre de personnes atteintes de maladies psychiques a baissé en Russie au cours des 5 dernières années, a t-elle souligné lors d'une conférence de presse. La population russe entre dans la crise en état d'équilibre mental et avec une grande expérience de la crise précédente (de 1998).>> Les Russes sont donc moins vulnérables que les Américains ou les Britanniques stressés par les pertes financières ou les inquiètudes pour leur logement, s'est-elle félicité.

Elle en veut pour preuve les appels reçus par la ligne d'écoute ouverte par le centre - entre 130 et 150 par jour. Moins de 10% des personnes se plaignent des conséquences de la crise, la majorité évoquant des problèmes personnels. C'est aussi, estime la psychiatre, que les Russes ont compris que <<les valeurs spirituelles sont plus précieuses que les valeurs matérielles>>.

Reste malgré tout une crainte, exprimée par le Dr Dmitrieva et quelques uns de ses confrères. Que les Russes, face à la crise et aux nombreuses faillites qu'elle a entraînées, ne cherchent un réconfort dans l'alcool, comme dans les années qui ont suivi les bouleversements de la chute de l'Union Soviétique. La consommation de boissons alcooliques avait alors augmenté de 40%. La valeur des spiritueux plutôt que la valeur spirituelle. (Quotidien du médecin n° 8550)

Ils n'ont rien, ils n'ont donc pas grand chose à perdre !!!