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dimanche, 25 juillet 2010

Fugue

3 religieuses s’enfuient pour échapper à la maison de retraite

Trois soeurs octogénaires du sud de la France ont « pris le maquis » à la mi-juillet, après avoir refusé d’obéir à leur supérieure qui leur demandait de rejoindre une maison pour religieuses âgées.

Soeur Saint-Denis, 81 ans, et soeur Marie-Danièle, 86 ans, sont « à l’abri » dans un appartement des Alpes-Maritimes.
« Il leur a été prêté par charité chrétienne », précise le propriétaire, qui tient à garder l’anonymat. Leur supérieure, soeur Maurice-Marie, 89 ans, est, elle, alitée au centre hospitalier de Menton.

Mais si la religieuse ne s’était pas cassé la hanche ce 8 juillet en se rendant sur le lieu d’une des apparitions de saint Joseph, elle se serait également mise au vert… désobéissant ainsi à un ordre pour la première fois de sa vie ecclésiastique.

Depuis le 13 juillet, ces trois soeurs ont « pris le maquis » au moins symboliquement , selon leurs proches, en refusant de rejoindre la maison de retraite pour religieuses située près d’Aubenas (Ardèche) comme le leur ordonnait Odile Gaillard, la supérieure générale de l’institut des soeurs de Saint-Joseph, situé à Roquebrune-Cap-Martin.  Ce qui impliquait de quitter cette commune de la Côte d’Azur où elles habitent et oeuvrent depuis 1964. « Elles appartiennent à un ordre religieux et non à une secte, tranche un de leur proche, qui a pu leur parler hier et les décrit comme sereines. Elles n’ont donc pas le devoir d’obéir à des ordres injustes et injustifiés. Ces trois soeurs vivent là depuis presque un demi-siècle, elles ont enseigné environ trente ans à l’institut Saint-Joseph où il n’y avait que 80 élèves quand elles sont arrivées, contre 1 300 aujourd’hui… Pourquoi les faire déménager à plus de 80 ans et les couper de toutes leurs relations et réalisations ? » Une question qui remue les âmes de Roquebrune-Cap-Martin, où la petite communauté de Saint-Joseph s’est implantée au début des années 1960. « Soeur Maurice -Marie a été décorée début 2009 du grade d’officier dans l’ordre national de la Légion d’honneur pour s’être dévouée à l’éducation et aux oeuvres caritatives dans la région, rappelle l’un des habitants. Sa direction veut maintenant qu’elle aille finir sa vie loin d’ici… C’est scandaleux. »
Le neveu de soeur Maurice-Marie ajoute : « A cet âge-là, on ne déplace plus les gens. Cela revient à les tuer. Ces soeurs ont davantage besoin d’être entourées par leurs anciens élèves et des habitants du quartier plutôt que de personnel médical. Elles sont âgées, mais pas dépendantes. » La congrégation Saint-Joseph, qui a refusé hier de répondre « à toute nouvelle question sur cette affaire », n’est pas du même avis. « Une des trois soeurs est très handicapée. Le conseil de la congrégation est venu sur place pour prendre une décision réfléchie », avait affirmé en fin de semaine la supérieure Odile Gaillard. « Ce déménagement est nécessaire du fait de leur , avait confirmé à Nice-Matin soeur Colette Philibert, conseillère générale de l’institut de Saint-Peray en Ardèche, la maison mère de la congrégation. Nous disposons d’une maison de retraite à Aubenas pour les accompagner jusqu’au bout. » Et d’ajouter : « Leurs proches pourront venir les voir et elles auront le téléphone dans leur chambre. » Il appartiendra probablement au tribunal ecclésiastique de , chargé de résoudre les conflits concernant des religieux, de trancher. Chaque partie a engagé hier un spécialisé dans le droit canonique.(leParisien.fr du 25/07/10)

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Y a plus bon Dieu !...