Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 13 janvier 2009

Rends-le moi

LA  BATAILLE  DU  REIN

Dans un hôpital new-yorkais, un chirurgien vasculaire tombe amoureux d'une infirmière, et réciproquement. Ils se marient en grande pompe en 1990. Ils ont 3 filles. Mais l'épouse, Dawnell, souffre d'une grave insuffisance rénale. Après l'échec de 2 greffes, alors que la liste d'attente de l'État comporte 6748 noms, son mari découvre qu'il est compatible (1 chance sur 700.000, nous dit-on) et, en 2001, fait don d'un de ses reins.

Cela ne sauve pas le mariage qui bat de l'aile. L'infirmière retrouve son énergie et se met au karaté. Blessée en tentant la ceinture noire, elle aurait alors, aux dires du mari, une aventure avec son physiothérapeute. Toujours est-il qu'ils engagent une procédure de divorce.

Douloureuse, conflictuelle. Le médecin, qui se plaint de ne plus voir ses filles, met l'affaire sur la place publique. De retentissante manière : il réclame à sa future ex-femme la restitution de son organe. Une 1ère qui laisse quasiment sans voix juristes et bioéthiciens. Ils se contentent de rappeler que le rein n'a aucune valeur puisque le commerce des organes est interdit aux États-Unis.

Personne n'imagine sérieusement une nouvelle opération, qui condamnerait Dawnell à la dialyse, voire pire. L'avocat du médecin souligne qu'il ne s'agit que d'attirer l'attention sur le cas. Et pour bien faire comprendre l'intensité du drame, il demande, à défaut du rein, 1,5 million de dollars pour son client. Le prix d'un don qui n'a pas de prix. (Quotidien du médecin n° 8485)

Pour info : je garde mes abats...