vendredi, 23 juillet 2010
Absentéisme
Les députés mis à l'amende
Quid de l'absentéisme à l'Assemblée nationale ? Depuis janvier 2010, le règlement prévoit une sanction financière pour les députés désertant plus de deux fois par mois sans excuse valable la commission à laquelle ils appartiennent. Leur indemnité de fonction mensuelle, qui se monte à 1.412,97 euros, est amputée de 25 %, soit 353,24 euros par absence. Une règle visiblement dissuasive selon Regards citoyens, un collectif "transpartisan", qui récolte, traite, puis met en ligne des informations sur l'activité des députés. Le collectif a pu observer que, depuis l'application du nouveau règlement, l'absentéisme a nettement reculé. Lors des réunions du mercredi matin, la présence des députés en commissions permanentes a doublé depuis le début de la législature avec un saut de 23 à 49 parlementaires en moyenne.
Toutefois, le collectif a recensé 93 parlementaires qui vont être mis à l'amende, d'après un recensement rendu public mercredi. À ce jeu, le champion est sans conteste François-Xavier Villain, élu du Nord, ex-UMP, aujourd'hui non inscrit, et surnommé par ses détracteurs, le "fantôme du Cambrésis". Il devra payer le montant record de 2.119 euros pour 6 absences injustifiées. Arnaud Montebourg (PS), élu de Saône-et-Loire, Renaud Muselier (UMP) et Michel Vauzelle (PS), tous deux élus des Bouches-du-Rhône, ou Marie-George Buffet (PC) députée de Seine-Saint-Denis, seront redevables de 1.059 euros. Nous les avons tous contactés. Seul Arnaud Montebourg nous a répondu, les autres étant apparemment en vacances (ce qui n'est pas le cas du Parlement !) Sans confirmer le montant, le député de Saône-et-Loire, qui tient à ce que "ses électeurs soient juges de son activité", reconnaît les absences dues "au travail de rénovation de (s)on parti".
Des critères restrictifs
Malheureusement pour Montebourg, il ne s'agit pas d'une excuse recevable. Car le règlement, c'est le règlement ! Sont excusés les députés participant à une réunion dans une assemblée internationale ou européenne ou encore dans une commission "spéciale". Autre motif acceptable : la maladie, un accident, un événement familial grave, un "empêchement insurmontable" ou encore une mission temporaire confiée par le gouvernement. Des critères à la fois restrictifs et vagues. (Le Point.fr, 21/07/2010)
Et toc : bien fait pour eux !!!
22:10 Publié dans L'Actualité, Médias | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : députés, assemblée nationale, parlementaire, absentéisme, politique | Facebook | | |